Le Commissaire de Justice est compétent pour la rédaction et la signification de congé tant en matière de bail d’habitation que de bail commercial. Il peut également intervenir en matière de bail professionnel ou encore de bail rural.
En matière de logement à usage d’habitation, le loi autorise le propriétaire à donner congé pour la fin du bail en cours pour trois motifs exhaustifs : la vente du logement, la reprise du logement pour l’habiter ou l’existence d’un motif légitime et sérieux. La loi Alur du 24 mars 2014 a renforcé le formalisme soumis à la demande de congé. Par méconnaissance des textes, de nombreux propriétaires ne respectent pas les impératifs légaux qui se prescrivent à peine de nullité (défaut des mentions obligatoires, non-respect du délai pour remise au locataire) et risquent ainsi de se voir opposer une contestation du locataire qui entend rester dans les lieux.
À l’arrivée du terme, le bail commercial se poursuit pour une durée indéterminée. Chaque partie peut donner congé avec ou sans offre de renouvellement. Le preneur a la faculté de donner congé, soit à l’expiration d’une période triennale six mois avant le terme du contrat de bail, soit lors de la tacite prolongation, six mois avant le dernier jour du trimestre civil. Le bailleur quant à lui peut donner congé six mois avant l’échéance contractuelle ou dans le cas d’une tacite prolongation, six mois à l’avance pour le dernier jour du trimestre civil. Sauf dans les rares cas prévus par le loi (motif grave et légitime, état insalubre et dangereux du local..), le bailleur qui refuse le renouvellement du bail doit verser au locataire une indemnité d’éviction. En matière commerciale, le bailleur doit obligatoirement faire signifier le congé par Commissaire de Justice.